Récit BTR 2017
L’édition 2017 du BORN TO RIDE (9-14 juin)
n’était autre qu’un « enchaînement des monts » (pour ne pas dire démoniaque en regard du dénivelé à escalader)
au Départ du MONT SAINTE-ODILE (67 Ottrott)
et à l’Arrivée du MONT AIGOUAL (30 Valleraugue).
Un voyage de grimpeurs, d’un mont à l’autre, d’un monastère à un météosite, passant par quatre pays (France / Allemagne / Suisse / Italie) et quatre monts (Blauen / Mottarone / Montgenèvre / Ventoux)…
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Vendredi 9 juin 2017
De 12H00 à 18H00 : Accueil des participant(e)s dans le jardin du MONT SAINTE-ODILE
De 19H00 à 21H00 : Dîner d’avant-Départ
21H15 : Briefing et début de la procédure de Départ
22H00 : Départ en ligne du MONT SAINTE-ODILE OTTROTT (Alt. 764 m)
CP1 : Mont Blauen (Alt. 1165 m) – Allemagne
(samedi 10 juin 2017 de 02H00 à 08H00)
CP2 : Mottarone (Alt. 1491 m) – Italie
(du samedi 10 juin 2017 18H00 au dimanche 11 juin 2017 24H00)
CP3 : Montgenèvre (Alt. 1854 m) – France
(du dimanche 11 juin 2017 06H00 au lundi 12 juin 2017 23H00)
CP4 : Mont Ventoux (Alt. 1911 m) – France
(du dimanche 11 juin 2017 21H00 au mercredi 13 juin 2017 21H30)
Mercredi 14 juin 2017 avant 22H00
Arrivée : MONT AIGOUAL (Alt. 1567 m) – Gîte-Snack du Mont Aigoual (30570 Valleraugue)
Récupération du brassard !
Point de vue du Mont Saint-Odile ! Entretien avec Fred Gallais.
Rencontre de Fred de Nieul et ils rejoignent les autres pour le repas du soir avant le grand départ !
BTR 2017
Le soleil vient à peine de disparaître derrière les cimes qu’un serpent rouge dévale la pente de Sainte-Odile. Les machines lestées pour l’occasion nous poussent au crime et c’est avec une moyenne déraisonnable qu’un groupe d’aventuriers d’un nouveau genre traverse le fleuve glacial pour prendre d’assaut la première difficulté.
Ça couine ça grince mais ça monte en silence. Tout à gauche. Un ou deux chicots de plus cela n’aurait pas été du luxe. Une lumière aveuglante derrière un virage, des photos, des organisateurs, un tampon, de la sueur, des chips... souvenirs d’une forêt noire.
Le serpent rouge du départ a laissé place à une ou deux lucioles. Puis entre l’Allemagne et la Suisse un point inconnu des géographes passe par là sans crier « gare ». Le point de rosé. C’est parfois un gros point qui peut durer trois bonnes heures. Deux caractéristiques : le froid, la fatigue. Celui-ci n’était pas très gros. Mais dodo tout de même dans les jeux en plastiques dans restaurant américain. Sûrement d’origine écossaise.
Le tableau est dressé. Trois cyclistes. Deux se connaissent. Pas le troisième. Deux sont supers chargés. Pas le troisième. Deux sont des sacrés rouleurs. Pas le troisième. Deux prennent des relais. Pas le troisième.
Deux s’envoleront à Lucerne. Le troisième les regardera s’éloigner.
Du coup, le troisième se retrouve tout seul au milieu d’une carte postale. Des montagnes aux cimes enneigées, des lacs et des vertes prairies. La Suisse quoi ! La Suisse c’est beau. La Suisse ce n’est pas plat. La Suisse possède des cols aux noms compliqués. L’un d’entres eux est le Grimselpass. Il relie Innertkirchen dans le Haslital à Gletsch. A vos souhait ! Bien fait pour vous !
Ici le silence est d’or ou plutôt il a d’ores et déjà disparu. A quand les bécanes électriques ? Le col. Franchement beau. Le lac. Franchement gelé. Les bécanes avec ou sans moteur. Franchement ravies. La descente. Franchement le pied.
Toujours seul.
Prochain col, simple à prononcer celui-ci. Le Simplon. Mais avant. Brig, pizza, bière et cabane en bois dans un square. La routine quoi.
Ça couine ça grince mais ça monte en silence. Où sont les Harley à 4h AM ?
Le col : franchement désert. Le point de rosé dans la descente sur l’Italie. Franchement glacial. La routine quoi.
Toujours seul mais au milieu d’un groupe de cyclistes italiens qui ne parlent ni anglais ni français mais qui s’expriment à merveille dans la langue de Fausto Coppi. Surtout la langue du gros mollet et du 12 dents.
Stresa. Déjà ? Mottarone. Déjà ? Enfin le bas car le haut ! Pas déjà.
Un sandwich un cappuccino au pied du col : bonne pioche. Un manque certain d’une vérification des pourcentages du col : mauvaise pioche. Ce n’est pas des dents qu’il faut mais un râtelier.
La montée. Franchement dure mais de toute beauté. Le sommet. Franchement grandiose. Les organisateurs. Franchement sympas. Le tampon. Franchement encré. Le resto. Franchement French fries.
Toujours seul. Une descente. Un lac. La chaleur. La routine quoi. Puis une plaine. Celle du Pô. C’est comme la Beauce mais avec des rizières. Puis Torino. C’est comme Dijon mais en plus grand. Puis une Pizza. C’est comme une salade de concombre mais en meilleure. Puis un hôtel. C’est comme une cabane en jouet mais vachement plus confortable.
Troisième jour. Encore une plaine. Comme celle du Pô mais en plus moche.
La montée vers Montgenèvre par contre de toute beauté avec la fameuse lumière du jour qui entre dans un tunnel. Celui réservé aux cyclistes. Pour la voir il ne faut pas le traverser de nuit. Tiens ! Pas vu le point de rosé.
Un tampon sympa. Un organisateur encré. Une fatigue évidente.
Les descentes en France sont comme en Allemagne en Suisse et en Italie. Il n’est pas nécessaire de pédaler.
Il fait chaud. Arrêt dans chaque station service. Une glace, une boisson gazeuse française. Celle avec des grosses bulles qui fait roter. Oui un Perrier c’est ça. Vous ne viendrez plus chez nous par hasard. Tu m’étonnes.
La nuit. Déjà ? Le Ventoux. Déjà ?
Sault. Seul. Le Ventoux. En pays conquis. Le sommet. Franchement .... c’est le Ventoux quoi ! Les organisateurs courageux. Le tampon lèche toujours la feuille de route. Il y a un truc entre eux.
La descente. Ça couine. Ça siffle. Sainte-Odile priez pour nous.
Malaucène. Merci Odile.
Le fan club arrive à la rescousse !!
Il fait chaud. Ça cogne. Un stop dans chaque village possédant un bistrot avec terrasse à l’ombre. Cette dernière journée va être longue. Tant mieux.
Les gourdes chikoot ont souffert aujourd’hui. Pas le temps de souffler. Une gourde pour la tête les bras les jambes et une autre pour la tête les bras les jambes. L’eau à 70° ne se boit pas.
Une pastèque et ça repart ! il ne fait pas froid sur le parcours .....
L'organisme dérouille, il faut le refroidir ... de la glace à l'extérieur et à l'intérieur !!
Vivement ce soir pour avoir un peu de fraîcheur ! Début de la montée !
La nuit. Enfin. La montée vers le Mont Aigoual. Enfin. Nuit noire dans cette montée. Quand on ne voit rien on écoute. Plein de bruits auxquels nous autres pauvres citadins nous ne sommes plus habitués. Alors on s’imagine des choses. Monsters et Cie. N’importe quoi. Tout de même aperçu renards, biches, chevreuils et entendu loup garou, ours polaire et tyrannosaure. Même que c’est vrai.
Arrivée de nuit. Toujours seul. Personne. Même le tampon est seul. La routine quoi.
Dans le dortoirs d’à côté les Harley sont de retour.
Mont Aigoual vue magnifique de là haut ! La délivrance pour le cycliste mais aussi pour les accompagnants !!
il est Finisher
en 4 Jours 2 Heures et 50 Minutes !!
